Quel meilleur moyen de conserver ou retrouver de la créativité que de retourner en enfance et de retrouver la joie de construire et de jouer.
Peu importe le jouet, il y aura toujours quelque chose à faire si on accepte le jeu et le bricolage afin de réaliser une mise en scène plus poussée que lors de nos 10 ans.
J’avais déjà tenté l’expérience dans le passé avec des playmobils. Cette fois ce sera des Légos.
Ce changement peut paraître anodin pourtant il change pas mal de chose tant à la complexité de réaliser une mise en scène convaincante avec des objets aussi petits et encore plus s’il faut le faire voler.
Voici l’histoire de la réalisation de cette photo avec les questions et les réponses trouvées afin d’aboutir à ce résultat.
Le brief de départ
Voici donc l’idée du jour. Prendre un vaisseau Star Wars, même un tout petit, et le mettre en situation de vol afin de restituer son mouvement dans l’espace inter-galactique.
Pour répondre à cela, il me faut trouver le moyen de :
- Créer et restituer le mouvement
- Créer l’ambiance de l’espace
- Trouver comment éclairer et capturer tout cela, car le rendu réel peut être différent en photo!
Solutions et mise en place
Prenons le temps d’analyser l’idée tranquillement afin de trouver les astuces qui vont permettre d’y répondre.
Le mouvement
En premier lieu, il faut restituer le mouvement du vaisseau. La solution classique est de générer un flou de mouvement sur la photo. Pour cela, il faudra avoir une durée de pose pas trop rapide mais aussi trouver le moyen que l’objet se déplace durant la prise de vue.
Comme il s’agit d’un objet volant, il faut donc l’accrocher et le faire balancer; En prenant la photo durant le balancier, on obtiendra ce flou de mouvement recherché.
Il faut pousser la réflexion un peu plus loin, car la restitution naturelle doit permettre d’obtenir une vision de l’objet parfaitement nette en bout de course.
Eclairage
Il se pose donc la question de l’éclairage, car la gestion du mouvement nous oblige à obtenir deux phénomènes normalement incompatibles. A savoir :
- Une durée de pose lente pour générer le mouvement
- Une durée de pose rapide pour figer l’objet
Il faut donc associer deux éclairages, chacun dédié à une fonction.
Tout d’abord un éclairage continue qui va permettre à l’appareil de voir l’objet durant le déplacement et donc de générer le flou. Une simple lampe de bureau ou lampe torche rempliera parfaitement ce rôle.
Puis un éclairage ponctuel et assez puissant pour figer l’objet. Ici on pense naturelle à un flash cobra. Mais encore faut-il pouvoir le déclencher au moment opportun c’est-à-dire en bout de course pour le réalisme.
Pour ce type de situation, il semble logique d’utiliser un déclenchement sur le second rideau, soit à la fin de la durée de pose. Mais comment s’assurer que le vaisseau sera à la bonne place sans pour autant passer des heures à faire des essais en considérant que la chance sera de notre côté.
Nous verrons plus tard la gestion de ce point….
Ambiance
Avant passons sur la gestion de l’ambiance inter-galactique. L’idée est bien de restituer le noir de l’espace avec des étoiles parsemées dans le décor.
Rien de bien complexe ici, un tissu noir légèrement transparent et une guirlande de noël caché derrière font facilement l’effet.
Suivant la longueur de la guirlande et/ou la possibilité de placer harmonieusement les points lumineux, il sera peut-être nécessaire de pousser un peu le traitement final afin de “copier” les étoiles pour le répartir sur le décor. Mais rien de complexe ici.
La prise de vue
Nous avons donc l’ensemble des éléments identifiés et mis en place ainsi :
- La petite lampe sur l’appareil photo sert à l’éclairage des mouvements.
- Le flash avec sa boite de pringels sert à figer le mouvement en concentrant la lumière afin d’éviter d’éclairer le fond
Mais il reste à réaliser la prise de vue et pour cela il nous faut revenir sur la synchronisation du déplacement de l’objet avec le déclenchement du flash.
Comme indiqué plus haut, sauf à compter sur la chance, laisser le déclenchement en automatique ne donnera pas le résultat attendu. Il va donc être nécessaire de tout gérer manuellement grâce à l’utilisation :
- D’une télécommande pour déclencher l’appareil photo
- D’une seconde télécommande pour déclencher le flash
L’opération se déroule alors ainsi :
- Lancement du mouvement et attendre qu’il se stabilise un peu afin d’obtenir quelque chose d’harmonieux
- Déclenchement de l’appareil photo en mode “bulb” qui permet de gérer à la main le début et la fin de la prise de vue
- Au jugé après 1 à 2s, déclenchement du flash lorsque l’objet est vers la droite donc en bout de course
- Et immédiatement arrêt de la prise…
Reste le traitement de la photo afin d’obtenir le résultat final. Mais cela est une autre histoire.
Super retour Stephan. Parfois je me demande si on l’a vraiment quitté l’enfance…
Il doit bien en rester un peu quelque part 😉
Il faut juste casser les codes et le laisser sortir
Hi nice website